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lundi 2 mai 2011

Luka et le feu de la vie, de Salman Rushdie

Le plus grand "raconteur d’histoires" du pays d’Alifbay sombre brutalement dans un sommeil sans fin que seul le "feu de la vie" pourrait interrompre. Luka, son fils de douze ans, part en quête de cette mystérieuse substance, accompagné d’un chien et d’un ours magiques.

Seule l’imagination sans borne et l’écriture majestueuse de Salman Rushdie pouvaient donner à cette fable initiatique plongée dans un univers virtuel digne d’un jeu vidéo la grâce d’un conte des Mille et une nuits. Un trésor de féérie.

Luka et le feu de la vie, de Salman Rushdie (Plon)

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lundi 18 avril 2011

Twilight, chapitre 3 : Hésitation (2010)

Étendus dans l’herbe, Edward et Bella négocient ferme : lui voudrait qu’elle l’épouse. Elle ne pense qu’à être "transformée" par son vampire préféré pour vivre à tout jamais à ses côtés. Ils s’embrassent, se chamaillent… Sans se douter que leur tranquillité sera de courte durée : à quelques kilomètres de là, la sanguinaire Victoria, toujours décidée à faire payer aux Cullen la mort de son fiancé, décime les rues de Seattle pour créer une armée de jeunes vampires assoiffés qu’elle lancera aux trousses de Bella le moment venu.

C’est à un réalisateur quasiment inconnu, David Slade, que l’on doit ce troisième chapitre de la série Twilight : captivant de bout en bout, HESITATION est également plus drôle que les films précédents (une nouveauté bienvenue dans la sombre atmosphère de Forks) et se penche davantage sur la psychologie des personnages (y compris les seconds rôles). Croc mignon.

TWILIGHT, CHAPITRE 3 : HESITATION, de David Slade, avec Kristen Stewart, Robert Pattinson et Taylor Lautner.


Trois raisons de voir TWILIGHT :

1. Pour assister à la réconciliation des Cullen et des Quileutes, qui oublient leur haine ancestrale le temps d’une chasse aux buveurs de sang "nouveaux-nés". L’union des vampires et des lycanthropes donne lieu à des scènes d’action spectaculaires.

2. Pour la scène la plus torride du film : coincés sous une tente en pleine tempête de neige, Bella, Edward et Jakob sont forcés de cohabiter toute une nuit. La température de Bella diminue dangereusement et son petit ami au sang froid ne peut pas grand chose pour elle. Seul un loup-garou bouillonnant pourrait la tirer d’affaire…

3. Pour découvrir comment Bella va se dépêtrer de ce triangle amoureux sans briser le cœur de son meilleur ami Jakob. Lequel ne se prive pas pour provoquer son rival en espérant lui souffler la femme de sa vie…

P.Pz pour Le Monde des ados

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lundi 11 avril 2011

Festival Séries Mania, saison 2 (Forum des images)

A tous les sériphiles parisiens : le festival Séries Mania débute aujourd’hui au Forum des images et jusqu’au 17 avril.

Au programme : des projections de séries françaises et étrangères inédites (avec quelques raretés) et des conférences gratuites (il suffit de passer avant prendre u ticket).

La seconde édition du festival s’ouvre ce soir avec la projection de BOARDWALK EMPIRE (S.1), incursion dans l’Amérique mafieuse produite par Martin Scorcese.

Petite sélection pour tous les goûts...

Pour ceux qui chantent sous leur douche :
MARY LOU
, une série musicale israélienne d’Eytan Fox présentée par ses producteurs comme "un croisement de Glee et Mamma Mia" (dimanche 17 avril, de 16h30 à 20h30)
GLEE S.2 (samedi 16 avril à 20h30)

Pour les ptits marrants qui n’ont pas peur des blagues potaches :
KENNY POWERS (EASTBOUND AND DOWN), S.2 suivie de LOUIE S.1 (jeudi 14 avril à 18h30)

Pour les fans de combats virils :
SPARTACUS, LES DIEUX DE L'ARENE
, (vendredi 15 avril à 21h30 )

Pour les amateurs de morts-vivants :
THE WALKING DEAD, dont toute la première saison sera diffusée vendredi 15 avril de 23h30 à 5h

Pour les historiens dans l’âme, deux séries coréennes :
COMRADES / LEGEND OF THE PATRIOTS S.1 : une fresque racontant la guerre de Corée, suivie de CHUNO (THE SLAVE HUNTER) S.1, l’histoire d’un chasseur d’esclave amoureux de sa "victime"

Pour les super héros du quotidien :
MISFITS S.2, ou les aventures d’adolescents embarrassés par des pouvoirs plutôt encombrants. Hmmm… Attention, c’est trash…


Festival Séries Mania, du 11 au 17 avril au Forum des images, Paris (RER : Châtelet les Halles)
Le programme complet sur le site du Forum des images

dimanche 10 avril 2011

L'Arbre, de Julie Bertuccelli (2010)

Dans leur petite maison à l’ombre d’un figuier géant, Dawn (Charlotte Gainsbourg), Peter et leurs quatre enfants mènent une vie de famille quasi parfaite. Jusqu’à la mort brutale de Peter.

Chacun entame le deuil à sa manière, mais seule Simone, huit ans, ans (jouée par Morgana Davies, petite actrice renversante) refuse de croire à la disparition de son père. Convaincue qu’il s’est réincarné en arbre, elle s’installe sur une branche pour entrer en contact avec lui.

La présence rassurante, puis inquiétante de l'arbre fait progressivement glisser le récit vers le fantastique. Alors que Dawn se vide à vue d'œil de son énergie, le figuier centenaire "agit" comme s'il tentait de communiquer avec la famille. Ces moments — ceux où le moindre bruissement de feuilles provoque l'angoisse — sont les plus beaux du film et on aurait aimé que la réalisatrice utilise davantage encore la puissance majestueuse de la nature. Une fable bouleversante mais optimiste.*

L'Arbre, de Julie Bertuccelli, avec Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Marton Csokas


* Adaptation du magnifique roman de Judy pascoe, L'Arbre du père (10/18)


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Theodore Boone, enfant et justicier (John Grisham)

TENOR JUNIOR

En attendant de devenir avocat, Theodore Boone, treize ans, passe son temps libre dans les tribunaux. Alors que s’ouvre le plus important procès pénal de l’histoire de sa ville (un notable est accusé du meurtre de son épouse), Theo entame sa propre enquête…

John Grisham (La Firme, L'Affaire Pélican...), l’un des auteurs de thrillers américains les plus efficaces, se lance avec autant de fougue dans la littérature jeunesse.

Une plongée trépidante dans les arcanes de la justice sur les pas d’un héros intrépide irrésistible. A lire de 7 à 107 ans.

Theodore Boone, enfant et justicier, de John Grisham (Oh éditions)

P.Pz pour Le Monde des ados

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Peau de caniche (Dominique Zehrfuss)

SECRETS DE FAMILLE

L’innocence insouciante de l’enfance, Eugénie ne l’a jamais connue, sommée dès son plus jeune âge de jouer le chien savant dans les dîners mondains pour satisfaire une mère capricieuse qui la traîne un peu partout comme une adulte miniature.


Mais le "caniche" se rebelle et décide de lever le voile sur les secrets de famille…

De sa plume tendre et douloureuse, l’auteure raconte la très jolie histoire d’un petit être qui a grandi trop vite. Bouleversant.

Peau de caniche, de Dominique Zehrfuss (Mercure de France)


P.Pz pour Le Monde des ados

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Comment (bien) rater ses vacances (Anne Percin)

VACANCES, ANTI MODE D'EMPLOI

Il rêvait d’une vie pleine de surprises, il va être servi. Réfugié chez sa grand-mère pour échapper aux soporifiques vacances en famille, Maxime se retrouve seul et sans un rond, la police aux trousses, suite à la crise cardiaque de Mamie. Sa seule amie dans ce monde de brutes : Pika, une inconnue aussi insupportable que craquante rencontrée sur Spacebook…

Prions pour que l’auteure donne une suite aux aventures délirantes de ce pro de la vanne à l’humour décapant. Roman indispensable en période de fêtes.


Comment (bien) rater ses vacances, d’Anne Percin (Rouergue)


P.Pz pour Le Monde des ados

Bye bye Babylone (Lamia Ziadé)

UNE ENFANCE LIBANAISE

Beyrouth, 1975. Lamia a 7 ans et elle peut distinguer du premier coup d’œil un fusil M16 d’un AK47 parce qu’autour d’elle, tout le pays "s’équipe" en prévision de la guerre civile qui gronde et qui transformera la belle Babylone en champs de ruine pendant les 15 ans à venir…


Cette histoire, vraie, est celle de l’auteure, racontée sous la forme d’un roman graphique sublime et chatoyant, tragique mais toujours drôle et pétillant. Elle dresse le portrait d’une époque avec le regard étonnamment lucide des gamins grandis trop vite.

P.Pz pour Le Monde des ados


Bye bye Babylone, de Lamia Ziadé (Denoël)

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mardi 5 avril 2011

Pina, de Wim Wenders (2011)

2011 est l’année de la danse. Après le magnifique et dérangeant Black Swan, de Darren Aronosky, c’est un documentaire en 3D qui vient s’ajouter à la liste des grands films explorant le milieu du ballet (le tout premier étant Les Chaussons rouges, de Powell et Pressburger).

Dans Pina, le réalisateur Wim Wenders (représentant du Nouveau cinéma allemand dans les 60-70) rend hommage à la chorégraphe Pina Bausch (1940-2009) et à sa compagnie, la Tanztheater Wuppertal.

Plus qu’un spectacle filmé, Pina est une expérience sensorielle bouleversante et inédite. La caméra de Wim Wenders semble libre comme l’air et jamais la 3D n’avait été utilisée avec autant d’intelligence et de grâce. Elle filme avec poésie les corps en exercice de danseurs tous âges, sur scène ou dans la rue lors d’échappées aussi drôles qu’improbables. Une œuvre pionnière qui renouvelle le genre du documentaire et l’usage de la 3D.


Pina, de Wim Wenders (En salles le 6 avril)


jeudi 31 mars 2011

Sucker Punch, de Zack Snyder (2011)

Internée abusivement par un beau-père répugnant, Babydoll (Emily Browning) s’évade de sa camisole par la pensée. Il lui suffit de fermer les yeux pour oublier les murs de l’asile et se réinventer danseuse de music-hall, à la tête d’une bande de filles rebelles et musclées capables de dégommer leurs ennemis d’un élégant coup de jambes ou de mitraillette…

Sucker Punch est le film le plus personnel de Zack Snyder, réalisateur geek, tendance nerd, dont l’imagination débordante avait déjà sévi chez les zombies dégueu (L’armée des morts), les Spartiates en kilt (300), les superhéros en collants (Watchmen) et les hiboux casqués (Le royaume de Ga’Hoole).

Calqués sur l’esthétique des jeux vidéos, les décors et la mise en scène sont maniérés (voire pompier), mais grandioses. Dommage que les interminables scènes de baston nous éloignent régulièrement de l’intrigue. Le message n’en est pas moins fort : les rêveurs, comme les poètes, sont bien les êtres les plus libres qui soient. Du grand spectacle.


Sucker Punch, de Zack Snyder (En salles)



Super cool Michael Cera

Le nouveau visage de la comédie américain indépendante, c’est lui : Michael Cera, Canadien, 22 ans dans la vraie vie, beaucoup moins dans ses films. Un "boy next door", comme on dit de l’autre côté de l’Atlantique : le genre de gars mignon mais pas renversant qu’on croise tous les matins sur son palier sans lui dire plus que "bonjour", jusqu’à ce qu’il surmonte sa timidité maladive pour faire le premier pas, révèle des trésors de charme et d’humour et fasse succomber la plus belle fille du lycée.

Sa carrière d’apprenti tombeur, Michael l’entame à la télévision avec l’hilarante série Arrested Development. La consécration intervient en 2007 avec la sortie de Supergrave – il joue un lycéen obsédé par les filles mais incapable de conclure – et de Juno où il incarne l’adorable Paulie Bleeker, un ado de 16 ans sur le point de se retrouver papa "par accident". Dans Be Bad il joue un garçon sensible tenté par la rébellion pour séduire la fille de ses rêves. Un rôle qu'il connaît par cœur...


Tu joues souvent les garçons intelligents, romantiques mais maladroits. Pourquoi ?

MICHAEL CERA : Malgré mes 22 ans, j’ai toujours l’air d’un adolescent. Du coup, aux yeux des réalisateurs, je reste l’éternel romantique un peu gauche. François est mon premier personnage de sale type mais c’est un bon début : c’est une enflure mais je l’aime bien ! J’ai adoré ce rôle : porter une moustache, détruire des tas de trucs, dire des grossièretés aux filles… C’était inédit pour moi. Maintenant je suis prêt à jouer un vrai méchant au cinéma.

Tu as l’air très sérieux pour ton âge. Quelle sorte d’ado étais-tu ?

Je ne suis pas si sérieux, mais je travaille dans ce milieu depuis que je suis enfant et pour s’y faire une carrière, on doit toujours rester professionnel. Je me lâche quand je suis avec mes amis ou quand je joue de la musique. Quant à mon adolescence… J’étais très ordinaire, très timide. Pourtant, j’étais déjà acteur, ce qui parfois était un peu compliqué à gérer. C’est un métier tellement bizarre… Je me suis longtemps senti différent, seul et un peu paumé.

D’où t’est venue l’envie de devenir comédien ?

J’ai commencé très jeune, d’abord dans des spots de pub, puis, en 2001, dans une série télé qui a lancé ma carrière. Pour moi ce fut une révélation et le début de ma "seconde vie". Tout m’a plu dans cette expérience : le travail en équipe, le fait de disparaître derrière un personnage… A présent j’espère tourner la suite des aventures de Nick, mais il va falloir s’y mettre rapidement car je commence à me faire vieux…

(Publié dans Le Monde des ados en septembre 2010)

Juno, de Jason Reitman


Be bad, de Miguel Arteta (2010)

En 16 ans d’existence, Nick Twisp (Michael Cera) n’a jamais approché une fille de sa vie et voilà que quelques heures après son arrivée dans un camping miteux, pour des vacances forcément désastreuses avec son beau-père du moment, la sublime et provocante Sheeni Saunders (Portia Doubleday) semble jeter son dévolu sur lui.

Elle a des airs de Lolita, écoute Gainsbourg, lit Camus et rêve de s’envoler pour la France. Mais le séjour de la famille Twisp s’achève et Nick comprend que s’il veut rester auprès de sa dulcinée, il lui faudra entrer en guerre contre tous les adultes de son entourage. Conseillé par "François", un double imaginaire sans foi ni loi (et moustachu), Nick échafaude les plans les plus machiavéliques pour se faire mettre à la porte. Car ce n’est pas en jouant les fils parfaits qu’on séduit une fille comme Sheeni…

Une comédie rocambolesque et subversive inspirée d’un roman culte de l’américain C.D. Payne.


Be bad, de Miguel Arteta, avec Michael Cera et Portia Doubleday.


(Publié dans Le Monde des ados en septembre 2010)



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