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jeudi 31 mars 2011

Sucker Punch, de Zack Snyder (2011)

Internée abusivement par un beau-père répugnant, Babydoll (Emily Browning) s’évade de sa camisole par la pensée. Il lui suffit de fermer les yeux pour oublier les murs de l’asile et se réinventer danseuse de music-hall, à la tête d’une bande de filles rebelles et musclées capables de dégommer leurs ennemis d’un élégant coup de jambes ou de mitraillette…

Sucker Punch est le film le plus personnel de Zack Snyder, réalisateur geek, tendance nerd, dont l’imagination débordante avait déjà sévi chez les zombies dégueu (L’armée des morts), les Spartiates en kilt (300), les superhéros en collants (Watchmen) et les hiboux casqués (Le royaume de Ga’Hoole).

Calqués sur l’esthétique des jeux vidéos, les décors et la mise en scène sont maniérés (voire pompier), mais grandioses. Dommage que les interminables scènes de baston nous éloignent régulièrement de l’intrigue. Le message n’en est pas moins fort : les rêveurs, comme les poètes, sont bien les êtres les plus libres qui soient. Du grand spectacle.


Sucker Punch, de Zack Snyder (En salles)



Super cool Michael Cera

Le nouveau visage de la comédie américain indépendante, c’est lui : Michael Cera, Canadien, 22 ans dans la vraie vie, beaucoup moins dans ses films. Un "boy next door", comme on dit de l’autre côté de l’Atlantique : le genre de gars mignon mais pas renversant qu’on croise tous les matins sur son palier sans lui dire plus que "bonjour", jusqu’à ce qu’il surmonte sa timidité maladive pour faire le premier pas, révèle des trésors de charme et d’humour et fasse succomber la plus belle fille du lycée.

Sa carrière d’apprenti tombeur, Michael l’entame à la télévision avec l’hilarante série Arrested Development. La consécration intervient en 2007 avec la sortie de Supergrave – il joue un lycéen obsédé par les filles mais incapable de conclure – et de Juno où il incarne l’adorable Paulie Bleeker, un ado de 16 ans sur le point de se retrouver papa "par accident". Dans Be Bad il joue un garçon sensible tenté par la rébellion pour séduire la fille de ses rêves. Un rôle qu'il connaît par cœur...


Tu joues souvent les garçons intelligents, romantiques mais maladroits. Pourquoi ?

MICHAEL CERA : Malgré mes 22 ans, j’ai toujours l’air d’un adolescent. Du coup, aux yeux des réalisateurs, je reste l’éternel romantique un peu gauche. François est mon premier personnage de sale type mais c’est un bon début : c’est une enflure mais je l’aime bien ! J’ai adoré ce rôle : porter une moustache, détruire des tas de trucs, dire des grossièretés aux filles… C’était inédit pour moi. Maintenant je suis prêt à jouer un vrai méchant au cinéma.

Tu as l’air très sérieux pour ton âge. Quelle sorte d’ado étais-tu ?

Je ne suis pas si sérieux, mais je travaille dans ce milieu depuis que je suis enfant et pour s’y faire une carrière, on doit toujours rester professionnel. Je me lâche quand je suis avec mes amis ou quand je joue de la musique. Quant à mon adolescence… J’étais très ordinaire, très timide. Pourtant, j’étais déjà acteur, ce qui parfois était un peu compliqué à gérer. C’est un métier tellement bizarre… Je me suis longtemps senti différent, seul et un peu paumé.

D’où t’est venue l’envie de devenir comédien ?

J’ai commencé très jeune, d’abord dans des spots de pub, puis, en 2001, dans une série télé qui a lancé ma carrière. Pour moi ce fut une révélation et le début de ma "seconde vie". Tout m’a plu dans cette expérience : le travail en équipe, le fait de disparaître derrière un personnage… A présent j’espère tourner la suite des aventures de Nick, mais il va falloir s’y mettre rapidement car je commence à me faire vieux…

(Publié dans Le Monde des ados en septembre 2010)

Juno, de Jason Reitman


Be bad, de Miguel Arteta (2010)

En 16 ans d’existence, Nick Twisp (Michael Cera) n’a jamais approché une fille de sa vie et voilà que quelques heures après son arrivée dans un camping miteux, pour des vacances forcément désastreuses avec son beau-père du moment, la sublime et provocante Sheeni Saunders (Portia Doubleday) semble jeter son dévolu sur lui.

Elle a des airs de Lolita, écoute Gainsbourg, lit Camus et rêve de s’envoler pour la France. Mais le séjour de la famille Twisp s’achève et Nick comprend que s’il veut rester auprès de sa dulcinée, il lui faudra entrer en guerre contre tous les adultes de son entourage. Conseillé par "François", un double imaginaire sans foi ni loi (et moustachu), Nick échafaude les plans les plus machiavéliques pour se faire mettre à la porte. Car ce n’est pas en jouant les fils parfaits qu’on séduit une fille comme Sheeni…

Une comédie rocambolesque et subversive inspirée d’un roman culte de l’américain C.D. Payne.


Be bad, de Miguel Arteta, avec Michael Cera et Portia Doubleday.


(Publié dans Le Monde des ados en septembre 2010)



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